ZonePsy

Pas encore diag TSA, mais je souhaite garder une trace ici de quelques réflexions/observations sur le monde, la société, les relations...

J'ai vraiment du mal avec plusieurs groupes pour autisme... C'est souvent "nous les autistes" + généralisations.

Pratiquement que des messages du type :

"Est-ce qu'il est possible d'être asperger, et * autre diag * ?"... "JE suis aspie, THQI, LBGT biromantique, maman, artiste..."

Et des prises de têtes du même genre que celles qu'ils dénonçaient chez les NT.

Comme si la communauté était devenue une caricature d'elle-même. Il y a quelques années c'était plus ordonné...

Du coup je vais poster des réflexions mais également des "méthodes" de comportements à adopter.

Puis je mettrai à jour le 1er message, pour organiser le tout en plusieurs chapitres, sous forme de liens.

Ça me permettra de m'y référer plus tard.

Communication et adaptation

Une grande proportion d'individus ne fait pas l'effort (ou n'a pas la capacité) de comprendre autrui, pire encore face à des personnalités au fonctionnement atypique.

On le voit par exemple avec ombrius qui me lance (très souvent) des "tu te trompes" / "tu as tort" (avant parfois de se rendre compte des mois plus tard que non... Au passage, nous verrons que ce type de réflexion est signe d'une communication inefficace). Des membres qui interprètent régulièrement à tort des propos, reprochent "d'intellectualiser" (sur des sujets non triviaux), ou prêtent des intentions à tort.... Aussi IRL. * Bien qu'IRL je parle de manière un peu plus normée, sur des sujets moins polémiques. D'autres le vivent encore moins bien que moi. *

Ils s'empressent de juger à l'emporte pièce selon le prisme réduit qui est le leur.

Dans le monde de l'autisme (pas que ), il est commun que les participants exigent que le monde s'adapte à eux. Or, même si cela est rendu possible jusqu'à un certain degré, il me paraît plus efficace que l'adaptation ait aussi bien lieu dans le sens inverse.

D'où le guide / mode d'emploi qui va suivre.

Fonctionnement individuel majoritaire

J'ai constaté que la majeure partie de la population (les autistes n'y réchappent pas) fonctionne manifestement selon leurs émotions (conditionnées par leurs croyances/valeurs + environnement). Au lieu de réagir selon une logique "objective", ils usent d'un mode d'interprétation et de validation sociale, accompagnée d'une absence de remise en question (ou lente).

Il est intéressant de noter que cette validation sociale est susceptible d'exister à l'encontre de l'environnement immédiat (en gros, on passe volontairement pour un subversif pour au contraire mieux être reconnu par ses "pairs").

Personnellement je ne trouve pas illogique de ne pas être totalement axé logique, puisque nous sommes des individus ayant des intérêts nous étant propres. Ce pourquoi la nature nous aurait doté de biais cognitifs censés "favoriser" notre survie, notre intégrité mentale aussi.

Ces mécanismes à l'échelle individuelle peuvent, au fruit d'une résonance commune, donner racine à des mouvements collectifs de plus grande ampleur. Pas toujours des plus pertinents d'ailleurs, mais qui répondent néanmoins à un besoin commun.

La question se dégageant est alors "comment y faire face et y répondre ?".

Quelques exemples de mouvements collectifs

Liste non exhaustive, sachant qu'un groupe peut être hétérogène puis scindé en de nouveaux sous-groupes, et même appartenir simultanément à plusieurs groupes.

- Sexe / genre, orientation sexuelle (éventuellement physique)
- Religion
- "Race", nationalité, patrie (à moindre échelle : famille)
- Orientation politique
- Classe / position sociale
- Divers intérêts communs [...]

miau a écrit : ↑mar. juin 22, 2021 2:07 am Communication et adaptation

Une grande proportion d'individus ne fait pas l'effort (ou n'a pas la capacité) de comprendre autrui, pire encore face à des personnalités au fonctionnement atypique.

On le voit par exemple avec ombrius qui me lance (très souvent) des "tu te trompes" / "tu as tort" (avant parfois de se rendre compte des mois plus tard que non... Au passage, nous verrons que ce type de réflexion est signe d'une communication inefficace). Des membres qui interprètent régulièrement à tort des propos, reprochent "d'intellectualiser" (sur des sujets non triviaux), ou prêtent des intentions à tort.... Aussi IRL. * Bien qu'IRL je parle de manière un peu plus normée, sur des sujets moins polémiques. D'autres le vivent encore moins bien que moi. *

Ils s'empressent de juger à l'emporte pièce selon le prisme réduit qui est le leur.

Dans le monde de l'autisme (pas que ), il est commun que les participants exigent que le monde s'adapte à eux. Or, même si cela est rendu possible jusqu'à un certain degré, il me paraît plus efficace que l'adaptation ait aussi bien lieu dans le sens inverse.

D'où le guide / mode d'emploi qui va suivre.

Bah c'est ce que j'ai constaté avec ombrius ces derniers jours, il n'a pas fait l'effort de me comprendre, au contraire il s'est contenté de m'engueuler dessus en me disant que je ne voulais pas faire d'efforts pour reprendre ma vie en main, alors que je lui avais déjà expliqué pour quelles raisons je ne voulais pas participer à ce genre de topics.

Pour l'avant-dernier paragraphe quand j'ai affaire à quelqu'un qui exige une adaptation à sens unique de ma part (genre "c'est à toi de t'adapter, pas à moi") ça me donne envie de lui mettre une paire de baffes, parce que j'ai horreur qu'on joue les boss avec moi.

Et sinon pour les points 2 et 3 ça s'appelle du communautarisme (basé sur l'appartenance ethnique et/ou religieuse), pour le point 4 ça s'appelle du militantisme et je vois pas en quoi ce serait incompatible avec une certaine logique. Les communautaristes et les militants ont aussi leur logique à eux. Et dans une démocratie c'est inévitable qu'il y ait du débat. Le contre-exemple c'est la RPC, avec son parti unique, où les gens doivent se contenter de bosser et où le militantisme est mal vu.

Quant à ceux qui nous reprochent "d'intellectualiser" bah c'est très souvent des gens qui n'ont aucun centre d'intérêt ou passion dans la vie, et qui se vengent en critiquant les centres d'intérêts des autres (sous couvert de psychologie et "d'aide"), c'est on ne peut plus classique.

Simplement moi c'est pareil, y'a plein de sujets de conversation que j'ose plus aborder sur doctissimo parce que je sais d'avance que mon comportement va être mal interprété par certains.

OnEstChezNous a écrit : ↑mer. juin 23, 2021 7:29 pm Simplement moi c'est pareil, y'a plein de sujets de conversation que j'ose plus aborder sur doctissimo parce que je sais d'avance que mon comportement va être mal interprété par certains.

Perso j'osef pas mal de comment les autres interprètent mes propos. Bon certes ça a un impact (j'essaie d'avoir des débats construits, parfois c'est juste pas possible....), faut pas pour autant se conformer à excès pour plaire à une communauté.

C'est plus simple à vivre quand on est libéré du regard d'autrui.

miau a écrit : ↑mer. juin 23, 2021 8:37 pm C'est plus simple à vivre quand on est libéré du regard d'autrui.

Moi, je me fous qu'on me trouve, bizarre, ou un peu fou...mais contre, j'ai toujours la trouille qu'on me trouve débile, ça c'est vraiment dégradant...

T'as des gens qui ont le rire facile, rigolent ou se moquent pour un rien.

L'autre jour à la pharmacie d'Auchan, l'une rigolait devant son écran quand je lui avais passé mon ordonnance, et me posait des questions louches genre "vous connaissez ce traitement", genre comme si je ne le prenais pas

Oui bon bref, essayer de ne pas le prendre trop contre soi, même quand ça l'est.

Non, c'est normal comme question, ils la posent souvent, quand ils te reconnaissent pas, pour être sûr que tu connais bien la posologie.

Elle a eu plusieurs remarques louches, dont "vous êtes sûr que vous savez ??" etc. J'ai pas trouvé les réactions normales, alors que ce n'est pas la première fois que je me rends à la pharmacie.

Sachant qu'il y a plusieurs mois de décalage entre l'ordonnance et la récupération du traitement en pharmacie + j'ai pas utilisé la précédente ordonnance. Elle a très pu se douter de quelque chose.

Quelqu'un qui rigole, sourire en coin, rien qu'en voyant un écran en officine (alors que les infos présentées ne sont pas censées être drôles) est plutôt douteux. Une explication possible à son attitude est qu'elle ait pensé "ce patient ne prend pas son traitement".

Mais bon, ce n'est pas super important. J'en parle juste comme anecdote, pour Passi.

D'aileurs en "réflexion personnelle", je pense l'humilité très importante (ça va peut-être hérisser les poils de Mougeon ).

Et qu'il vaut mieux ne pas se penser supérieur ni prendre les gens pour des cons, y comrpis lorsqu'ils n'ont pas l'air brillants. Il se peut qu'ils nous réservent des surprises, ou qu'il y ait des domaines où ils nous battent à plat de couture. Puis quand bien même ce ne serait pas le cas, finir seul contre plusieurs peut être fatal

C'est vrai que les hommes sont capables de choses assez incroyables

Ça ne me hérisse pas les poils. Par contre je trouve qu'à certains moments ça fait du bien de se fier à son intuition (et pas à des principes conçus à l'avance).
Sous-estimer les gens non, par contre quand bien même quelqu'un aurait du talent dans un domaine, ça a jamais été mon trip de le brosser dans le sens du poil quand il raconte des conneries.
Puis je vois pas en quoi c'est "fatal" d'être "seul contre plusieurs", sauf si on considère ça comme une honte bien sûr (parce qu'on recherche le consensus à tout prix). C'est humain d'être en désaccord avec certaines personnes, c'est ce qui fait la pluralité d'opinion.

Et sinon je trouve que cette tendance qu'ont les schizos à vouloir à tout prix imposer leurs valeurs et leurs principes aux autres (sous couvert "d'entraide") est puérile. Surtout que la plupart du temps c'est le résultat d'un profond mal-être.

Bah si t'es face à une "bande de racailles", même en étant balaise, c'est compliqué de s'en sortir tout seul.

Hors agressions physiques, être isolé dans un milieu (par rapport à ses principes, valeurs), que ce soit au travail, en politique, sur internet... peut avoir des impacts retentissants. C'est comme ça que des gens finissent par vivre des burn-outs, se suicider, ou être cibles d'harcèlement. Faut être solide moralement pour tenir le coup, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.

Après sur internet... souvent on n'est pas totalement isolés car on peut aller fréquenter d'autres environnements qui correspondent plus à nos idées.