miau a écrit : ↑ven. mai 15, 2020 10:30 am
En tout cas myself (on en parlait à la base) ne joue pas au boss, au contraire... Ce n'est pas dans sa mentalité. La plupart du temps il exprimait ses avis (souvent négatifs)... et soit les personnes adhéraient, soit elles se sentaient visées et réagissaient de façon hostile. Sans oublier le fait que très peu de gens comprenaient ce dont il parlait (de par la tournure de ses messages et le flou entretenu), et s'en faisaient parfois une intérprétation à côté de la plaque. Le personnage était clivant.
Le cas de myself était particulier dans la mesure où c'était un mec assez souffrant, qui avait besoin de faire son introspection, donc je lui en veux pas tellement pour ça. Simplement il s'est pas montré très compréhensif lorsque c'était moi qui était en mode introspectif, du coup y'avait un petit côté "faites ce que je dis pas ce que je fais", dans ses réactions, que je trouvais assez désagréable.
miau a écrit : ↑ven. mai 15, 2020 10:30 am
Ils avaient probablement besoin que tu leur donnes l'impression de les considérer (ainsi que leur opinion). Une autre option aurait été de ne pas te remettre en question, et leur prouver que tu avais raison de ne pas le faire. C'est-à-dire suivre ton propre avis, tes propres décisions et t'accomplir. Le souci c'est que t'es tombé malade, donc c'est pour eux un prétexte idéal pour te rabaisser. Dans les faits la parole d'un "handic" est moins considérée que les "normaux", et c'est pour cette raison que généralement il vaut mieux ne pas mettre en avant cette étiquette... sauf si on arrive à en tirer parti (comme pour certains autistes, qui prétendent que ce n'est pas un handicap mais un "fonctionnement différent").
Durant la période 2007-2014, j'avais tendance à "trop" considérer ce genre de personnes au contraire, j'avais mauvaise conscience, je pensais que c'était eux qui avaient raison et je ne me sentais pas "légitime" pour me défendre (d'autant plus que mon état de santé de l'époque ne me le permettait pas), du coup je culpabilisais à mort. Ou alors j'essayais de me défendre, mais maladroitement, et ce n'était pas considéré comme une réaction légitime.
En fait je les trouvais plus légitimes que moi pour ouvrir leur gueule parce qu'ils avaient plus d'agressivité, de "caractère" et de charisme. Et les gens le sentaient.
Après... ils étaient eux-mêmes malades aussi.
Peut-être que le cas de let's rock est particulier, qu'elle était pas vraiment SCZ mais dans ce cas là le fait qu'elle soit intervenue à plusieurs reprises pour rabaisser tout un tas de personnes (et pas seulement moi) est vraiment à gerber, perso il me serait jamais venu à l'idée, à l'époque où j'étais en pleine forme, de venir emmerder des personnes malades en mode "je vais me montrer dur avec eux, leur foutre une hagra de l'espace pour leur faire prendre conscience de ma maladie", ça a jamais été mon trip ce genre de truc.
Tu te souviens de l'époque 2016-2017? A cette époque je me montrais plutôt coopératif avec la plupart des membres en détresse, y compris avec Thalès, j'essayais de trouver des solutions avec eux.
Pour ce qui est du passage en gras, bah: à l'époque où j'étais en forme, il me serait jamais venu l'idée de "donner l'impression de considérer l'opinion" d'une personne qui me parle comme à une merde, j'avais trop d'honneur pour ça et en plus mon état d'esprit à l'époque c'était plutôt "chacun se mêle de ce qui le regarde", bref j'étais vraiment un individualiste à l'époque, je me concentrais vraiment sur mes objectifs (sans être égocentrique parce que je m'intéressais quand même aux gens). Par contre ma logique à l'époque c'était vraiment: ne jamais perdre son temps à se repentir ou à s'autoflageller, montrer aux gens qu'on assume parfaitement ses comportements. Bref je perdais pas mon temps à chercher le compromis avec tout le monde.
Et pourtant je n'étais pas un psychorigide, au contraire j'avais une pensée très fluide qui n'arrêtait pas d'évoluer en permanence, sauf que je faisais pas ça dans le but de plaire ou de faire plaisir à autrui, mais tout simplement de mieux comprendre les choses. Bref, pour le coup j'avais vraiment une personnalité de type "T" (basée sur la logique).
Le problème c'est pas tellement l'étiquette (vu que j'ai continué à poster sous l'étiquette schizo durant cette période et pourtant personne ne m'a considéré comme un taré), le problème c'est surtout les troubles en eux-mêmes et leurs répercussions sur les idées, le comportement, l'image de soi et le discours, entre autres. Après c'est comme une bonne grosse bombe atomique, y'a tellement de fonctions mentales qui bug que c'est impossible d'énumérer tous ses symptômes dans leurs moindres détails. Puis c'est difficile d'être sûr de soi,
Je me souviendrai toujours de cette dispute avec Ondine (où algernon se justifiait et s'excusait d'avoir "perdu son calme"), alors que pour le coup sa réaction était parfaitement légitime, c'était clairement Ondine qui déconnait. Bah je pense que ça c'est le genre de chose qui arrive souvent
miau a écrit : ↑ven. mai 15, 2020 10:30 am
Sur TDS, DarkFloub et BlackMamba ont d'ailleurs confirmé que la manière d'exprimer ses idées compte beaucoup, et que cela ne les dérangeait pas que tu penses telle ou telle chose. Que ce qui les agaçait était la forme (en gros), la façon de le dire.
Encore une fois, il suffit de citer chonma qui parlait souvent d'instaurer un autoritarisme, tabasser violemment des personnes (pour se défendre), envoyer des citoyens au goulag

... Dans le non conventionnel, il allait loin et pourtant il est bien intégré à leur groupe.
Elle avait quoi de particulier la forme, la façon de le dire, selon toi?
Pour ce qui est de "l'intégration dans le groupe"... comme déjà dit la dernière fois, j'avais pas du tout envie de faire groupe avec certains membres (notamment lara85) parce que ces derniers 1° racontaient des conneries (propos féministes excessifs) 2° s'étaient montrés antipathiques et avaient essayé de m'intimider. Et d'ailleurs j'étais pas le seul, Mika s'était rendu compte que ces derniers déraillaient complètement.
Après... je me souviens que durant la période 2015-2018 j'avais l'esprit beaucoup plus vif qu'aujourd'hui (avec un intérêt pour pratiquement tout) et pourtant aucun incident majeur, on ne m'humiliait pas.
Il m'arrivait parfois de me disputer avec certains membres mais je m'en foutais un peu vu que mon but c'était absolument pas d'être un petit ange et que j'étais sûr de moi, de mon agressivité et de ma combativité (dont j'étais fier), de mes facultés relationnelles et de ma compréhension du monde. Je ne culpabilisais jamais. Du coup la plupart des membres me respectaient et m'appréciaient. T'aurais du voir les débats que j'ai eu avec Mika à l'époque, je m'étais vachement marré.
Lorsque mes troubles se sont déclarés fin 2018 ça a été une autre perte de manche dans la mesure où pas mal de trucs ont été "effacés" de ma tête, comme des fichiers qu'on effacerait d'un ordinateur, avec pour conséquence une tendance à m'emmêler les pinceaux lors de débats et à me mettre sur la défensive maladroitement. De plus j'ai commencé à devenir instable émotionnellement, et à développer une certaine tendance à la culpabilité, à la honte, que je n'avais pas avant.
Le cas de DarkFloub est particulier dans la mesure où il s'est montré assez lunatique avec moi, y'avait des moments où était plutôt cool et ouvert au dialogue et d'autres moments où il m'a assez mal parlé. En fait ça a commencé comme ça: un jour, j'ai balancé un topic dans lequel j'expliquais que je m'inquiétais un peu parce que j'étais resté plusieurs années sans petite amie (pour des raisons de santé).
ça lui a paru suspect et il m'a envoyé un MP dans lequel il me soupçonnait d'être un "incel".
J'ai essayais de me défendre du mieux que j'ai pu, en argumentant (c'était sur l'un des topics consacrés au féminisme, auquel participait Toto) mais je m'y suis pris assez maladroitement, avec un argumentaire assez pauvre et répétitif (du à mes symptômes négatifs qui venaient de se déclarer) et non plus la pensée riche, souple et diversifiée que j'avais autrefois. Et ce sans aucun plaisir à le faire.
Du coup Darkfloub a réagi en niant systématiquement la légitimité de mon discours, en le présentant comme un moyen de "rejeter la faute sur les autres" et de "me dédouaner" (ce qui était un mensonge vu qu'à cette époque j'avais absolument rien à me reprocher,), et en prétendant que je voulais "opprimer les femmes" (ce qui est encore faux, en ce qui me concerne j'ai jamais cautionné les mauvais traitements d'où qu'ils viennent), ce à quoi j'ai réagi toujours en me défendant maladroitement.
Cela a débouché sur une explosion de colère au cours de laquelle il a essayé de m'intimider, de me faire taire. Je lui ai fait remarquer que sa réaction était totalement disproportionnée.
Par la suite il y a eu d'autres incidents (dont je parlerai tout à l'heure, là je suis tué de fatigue).
Après je t'ai déjà expliqué l'incident avec Biddyx etc.
Du coup j'ai réagi en mode fight, mais sans avoir l'agressivité, la combativité et la vivacité requises pour cela.
Tout ça pour dire que mon comportement était celui d'un vieux soldat fatigué, qui essaye de se battre alors qu'il n'en a plus la force. Après le fait de subir une grosse humiliation + d'être considéré comme le "fautif" dans l'histoire (et donc comme non-légitime), tout cela est assez douloureux, effectivement. ça m'arrivait pas quand j'étais au top de mes facultés.
Maintenant je sais qu'avec mon état de santé actuel, les débats (qu'il s'agisse d'actu, de médecine, de science/technologie, ou autres) c'est fini pour moi tout simplement parce que j'ai plus l'esprit vif et la pensée arborescente pour ça, plus assez de dopamine dans le cerveau en fait.
Mais merde, la maladie m'a coupé de tout ce qui me passionnait, et c'est ça qui me rend malheureux en fait.
miau a écrit : ↑ven. mai 15, 2020 10:30 am
Let's, jaika, et ricox... par contre c'était une autre histoire vu qu'ils faisaient une réaction épidermique
Disons qu'à certains moments j'avais besoin de parler d'autres choses que de psychologie/vie quotidienne tout le temps et d'aborder d'autres sujets de conversation, qui me permettent de m'évader un peu de mon quotidien. Mais à chaque fois j'avais droit à une flopée de reproches, ou plutôt des explosions de colère avec insultes, parce que ces participants s'imaginaient que je pensais trop et que je délirais.
C'est quand même un vrai terrain miné la schizophrénie, d'un côté les gens nous accusent d'être trop centrés sur nous-mêmes quand on essaye de se consacrer (non par plaisir d'ailleurs) à la psycho et à la vie quotidienne, mais de l'autre, dès qu'on essaye d'aborder d'autres sujets de conversation, qui nous sortent un peu de notre quotidien, c'est considéré comme "trop penser". Du coup on ne sait même plus de quoi parler.
Après même si mes facultés d'écriture sont encore là, la pathologie a fortement amoché ma personnalité et mon caractère et c'est ça que je trouve dommage.