ZonePsy

miau a écrit : ↑lun. mai 25, 2020 1:35 am La plupart du temps les gens ne me déblatèrent pas des saloperies.

Je parlais pas de ça, je parlais du fait de tenir des propos qui peuvent s'avérer choquants. Y'a beaucoup de gens qui se gênent absolument pas pour le faire, alors je vois pas pourquoi on prendrait des centaines de gants avec eux.

Parce que certaines personnes ne peuvent pas se le permettre au risque de se prendre le retour de bâton et ne pas pouvoir réagir.

Si tu as les capacités pour t'affirmer, te défendre, mettre en PLS les gens... alors ne te gêne pas

Bah pourtant c'est comme ça que je fonctionnais autrefois, j'avais pas besoin d'apprendre quoi que ce soit, je me basais sur mon intuition et ça fonctionnait plutôt bien.

Cela marche jusqu'à un certain point. Face à des personnes dont la pensée est complexe ou originale, il est improbable de les comprendre sans avoir suffisamment échangé, voire réfléchi.

Lors de débats scientifiques poussés, on ne vient pas les mains dans la poche sans avoir rien appris.

Par contre, dans la vie quotidienne... il n'y a pas besoin de comprendre en détail autrui pour pouvoir improviser et argumenter. Un peu de charisme, une bonne expression, un discours qui tient à peu près la route, et le tour est joué

Un peu de charisme, une bonne expression, un discours qui tient à peu près la route, et le tour est joué

Pareil lors de débats politiques télévisés, vu que le but est de persuader le spectateur / auditoire. Et ce n'est pas la "logique" qui compte : on joue sur les valeurs, les émotions.. quitte à introduire des sophismes ou paralogismes.

POURQUOI ON OBLIGE LES GENS A VIVRE AVEC CES PUTAINS DE LESIONS CEREBRALES DE MERDE????

POURQUOI ON LEUR DEMANDE DE SURMONTER LEUR MALADIE, D'ÊTRE COURAGEUX, D'AVOIR DES ACTIVITéS, DE MENER UNE VIE "NORMALE"' ALORS QUE çA LES EPUISE????? ET QU'ILS ONT, AU CONTRAIRE, BESOIN DE NE RIEN FOUTRE ET DE SE REPOSER POUR ÊTRE SOUMIS A CE PUTAIN DE STRESS???

POURQUOI ON IMPOSE DES VALEURS MORALES DE BIEN PORTANTS A DES PERSONNES MALADES????
POURQUOI TOUTE CETTE MORALE DE MERDE????

POURQUOI ON LEUR FOUT PAS LA PAIX, TOUT SIMPLEMENT???

MERDE!!!

Le truc aussi c'est que mes amis IRL, je pouvais discuter avec eux de tout ce qui me passait par la tête sans être jugé, et les gens m'appréciaient pour mon culot, mes idées originales etc. et non pas pour mon adhésion à la "norme".

J'ai jamais éprouvé le besoin de jouer le cinéma social, de porter un masque etc. j'ai toujours été authentique et naturel.

Du coup toutes ces valeurs de merde qu'on essaye d'imposer aux malades (jouer la comédie sociale, être "normal"), dans le but de les "réinsérer socialement" sont une véritable souffrance pour moi parce que je trouve ça profondément humiliant. On a pas à soigner un mal par un autre mal, on doit foutre la paix aux personnes malades.

Aussi, à la base j'avais prévu de moins penser à ma maladie, de moins en parler, mais je me rends compte que c'est impossible, pour plusieurs raisons. Il y a le fait de se réveiller tous les matins avec des fonctions mentales en moins, et de s'apercevoir que ce sera beaucoup plus difficile de tirer son épingle du jeu à cause de cela, avec toutes les conséquences dévastatrices que ça peut avoir.
Ensuite parce que les conversations sur ce forum portent sur des trucs très intimes (les bienfaits du nofap, la drague, les jeux de séduction, la philosophie de vie à adopter, l'espérance d'une vie après la mort etc.), et tout cela me renvoie à ma propre maladie, à mes propres déficits, à cette partie de moi-même qui a été détruite.
Parce que le nofap n'a aucun effet sur mon esprit, qui est toujours le même (que je me branle ou pas).
Parce que je ne ressens plus l'envie de draguer, ni de jouer la comédie sociale.
Parce que tout un tas d'autres trucs (qui seraient trop longs à énumérer ici).

Parce que je me souviens qu'avant de tomber malade, ma philosophie c'était d'être un homme "libre", qui fait des choses qu'il aime, tout en étant érudit et cultivé (et en faisant preuve de logique, en étant rationnel), à aucun moment je n'ai éprouvé le besoin de jouer la "comédie sociale", de jouer les faux cul avec les gens, de renier mes propres idées et mes propres valeurs juste pour leur plaire. Et pourtant, ça ne m'a jamais fait pêter un câble (parce que je n'avais aucun conflit intérieur), au contraire ça me permettait d'être bien dans ma peau et sûr de moi.

Et là... je me rends compte que j'ai plus les facultés requises pour "poser mes couilles", affirmer mes propres valeurs et ma propre philosophie de vie (parce que j'ai trop de difficultés de concentration et de problèmes de mémoire, le résultat est que je m'exprime de façon floue, avec énormément d'imprécisions, ce qui me rend moins crédible), ce qui va me forcer à devoir passer tout le reste de ma vie à adopter un comportement, des valeurs, un mode de vie etc. que je déteste et que j'exècre au fond de moi (comédie sociale, "ne pas se défendre", "laisser braire", "se mettre à la place de l'agresseur" en cas de disputes etc.) à cause de ces putains de troubles.
Le sentiment d'humiliation, dus aux moments où on n'a pas pu se défendre à cause de ces putains de troubles et où les gens sont venus en rajouter (en pratiquant l'inversion accusatoire la plupart du temps), pendant des mois.

Les gens qui ne nous comprennent pas ("meuh non, t'as vu comme tu écris/parle bien, donc tu peux pas avoir de problèmes cérébraux c'est impossible"), qui s'imaginent que c'est juste un coup de déprime passager et qu'il suffit juste d'avoir quelques activités ou passe-temps pour aller mieux.
(alors que dans mon cas il ne s'agit pas d'une maladie de l'action, mais d'une maladie de l'esprit, c'est tout le fonctionnement du psychisme qui est altéré).

Le fait de jouer la comédie sociale, de me forcer à adopter des comportements que je déteste pour plaire aux autres n'a jamais eu aucun effet thérapeutique sur mes troubles (qui sont des dysfonctionnements cérébraux et qui se manifestent par une incapacité à éprouver de l'intérêt pour les choses, je réussis juste à éprouver de petits plaisirs à court terme mais plus à m'intéresser à un sujet), pire, ça n'a fait que me rendre encore plus malheureux.
Le fait de m'apercevoir que j'ai plus les facultés requises pour "poser mes couilles" et affirmer mes propres valeurs, et donc de savoir que je devrai passer tout le reste de ma vie à adopter des comportements, un mode de vie, une philosophie que je déteste, avec tous les conflits intérieurs que ça peut engendrer.
Cette pression qui nous est imposée pour qu'on "surmonte" notre maladie, se force à mener une vie à 100 à l'heure, trouver un boulot, fonder une famille etc. malgré ces putains de troubles qui nous entravent en permanence alors qu'on aurait besoin de se reposer et de ne rien foutre.

Du coup non j'ai pas envie de surmonter quoi que ce soit, j'ai juste envie qu'on mette un terme à ces putains de souffrances.

En fait quand je relis tes messages... et que je me réfère à mon vécu perso. Avoir une bonne culture générale, de bonnes compétences techniques (pas seulement dans le domaine de la psycho et du relationnel mais dans tous les domaines) et une bonne cognition, une bonne logique rationnelle, permet de mieux maîtriser ses sujets de conversation, de tirer plus facilement son épingle du jeu en cas de coup dur.
Par ailleurs se focaliser uniquement sur l'aspect psycho/relationnel (un écueil dans lequel tombent pas mal de patients psys) fait qu'au bout d'un moment on se noie dans un verre d'eau, on se prend la tête pour rien au sujet de détails de la vie quotidienne.
Je me souviens de l'avant-maladie, je me posais pas la question de savoir si mes propos étaient normaux/pas normaux, si ça séduisait l'auditoire ou pas, je disais la vérité, point. J'avais suffisamment de confiance en moi pour réussir à participer à n'importe quel débat, d'ailleurs j'arrivais à désamorcer les conflits assez rapidement (en faisant preuve de diplomatie).
Sauf qu'à cette époque j'avais aucune difficulté à acquérir de nouvelles connaissances (dans pratiquement tous les domaines), à me tenir au courant de l'actualité et à cerner la personnalité des gens (sans avoir besoin de réfléchir pendant des heures), les tournures de phrases je les trouvais et surtout j'avais du plaisir à le faire.
Tandis qu'aujourd'hui, ma maladie c'est de ne plus m'intéresser à rien, et d'avoir une pensée de plus en plus pauvre et répétitive.

Oui voilà.

Je dis ça parce que j'ai toujours préféré cultiver l'être que le paraître. Bref je préfère largement avoir une bonne compréhension des choses, plutôt que de séduire l'auditoire en racontant tout un tas de conneries. Ce qui n'empêche pas de faire preuve d'éloquence ou de s'exprimer de façon marrante/percutante.
Bref j'ai jamais considéré le paraître comme quelque chose de forcément mauvais, mais comme un moyen (de faire entendre ses idées), pas comme une fin en soi.

J'ai fait une nuit blanche (après avoir bu trop de caféine, j'ai été con sur ce coup là) ce qui m'a complètement épuisé, avec pour conséquence une aggravation de certains symptômes (difficultés de concentration, déplaisir/absence d'intérêt etc.). il va probablement me falloir plusieurs jours de repos et de sommeil pour aller mieux. preuve que la seule chose qui puisse "sauver" mes neurones, c'est le repos, et rien d'autres.
simplement ça les gens comprennent pas.
ils croient que mes troubles actuels se soignent de la même façon qu'un coup de déprime passager (en ayant un emploi du temps bien rempli), et ils ne respectent pas mon besoin de repos/sommeil qu'ils interprètent à tort comme de la paresse.
il confondent les causes et les conséquences, ils croient que c'est le manque de sociabilité et/ou d'activité qui m'a rendu malade, alors que c'est l'inverse, que c'est le besoin de repos (pour aller mieux) qui fait que j'ai besoin de rien foutre.

Contrairement à une idée reçue le social ne me fait pas du tout oublier mes problèmes, au contraire, j'avais prévu de moins penser à ma maladie (ou tout du moins d'apprendre à encaisser et à être plus stoïque) mais je me rends compte qu'avec ces putains de relations sociales de merde, c'est impossible, parce que dans le contexte actuel 99,9% des conversations portent sur des trucs très intimes, avec des interrogations à n'en plus finir sur la vie privée de l'interlocuteur. C'est également un TGV au rythme infernal: on est souvent obligé de répondre à des centaines de SMS et de messages facebook, tous les jours, de la part de voisins surexcités et impatients, qui s'énervent quand ils voient qu'on a du mal à répondre à leurs messages. Et on est sans arrêt obligé de montrer aux gens qu'on est actif et qu'on a un emploi du temps bien rempli (d'ailleurs je trouve ça profondément relou et infantilisant cette dictature de l'activité et du divertissement à tout prix, comme s'il fallait à tout prix

J'ai réussi à développer un peu plus ma pensée mais ça m'a demandé un effort pénible à cause de la fatigue.
Bonne nuit.

il avait raison ombrius la dernière fois

OnEstChezNous a écrit : ↑jeu. mai 28, 2020 12:42 pm idem pour moi. hier j'ai pris trop de caféine, ça m'a maintenu éveillé trop longtemps. résultat: dans les vapes.

Y'a un gars qui explique très bien tout ça et c'est JP Savalle (association casse-tête 22), lui c'est un cou-du-lapin en bagnole, qui lui a déchiré des fibres nerveuses dans le cerveau. Bah il peut pas rester éveillé plus de quelques heures sans avoir d'énormes pbs de concentration, ce qui l'oblige à dormir 3x plus qu'une personne normale.
Il en parle sur sa chaîne youtube.

En gros j'ai à peu près ça : déchargement rapide de mon énergie.

Curieusement l'exercice physique me décharge moins vite, peut-être parce qu'il ne sollicite pas trop mon cerveau (en comparaison au social).

ça vient du fait que l'exercice physique stimule le renouvellement des cellules nerveuses (neurogénèse)
alors que le "social" (= les discussions, se prendre la tête en essayant de trouver ses mots etc.) n'a pas cet effet là, et a plutôt tendance à fatiguer le cerveau. à fortiori si on se force à rester éveillé malgré la fatigue, à "tenir une journée entière" alors qu'on aurait besoin d'une bonne sieste.

Je penses que tu commences à me comprendre sur ce truc là, vu qu'on a à peu près les mêmes difficultés tous les deux.

ça faisait longtemps que j'étais pas tombé sur une étude scientifique intéressante:
http://www.handresearch.com/diagnostics ... atings.htm

le manque de sommeil a aggravé la plupart de mes symptômes. ça fait chier.

:(

J'ai toujours des vertiges et c'est de pire en pire. La tête qui tourne, la vision qui tourne.

Moi ma vie est devenue un véritable Enfer perpétuel depuis que j'ai été exposé à cette putain de neurotoxine qui m'a détruit ma joie de vivre (et une partie de ma cognition). J'en peux plus. J'ai fait confiance en l'industrie alimentaire et elle m'a mutilé chimiquement, en m'ôtant une partie de mon âme, de mon esprit.
Y'a rien qui me fasse oublier mes troubles, pratiquement tout me renvoie à ma sensation de mal-être, y compris les conversations de ce forum, cette injonction à "jouer la comédie sociale", ces valeurs que j'ai toujours vomi au fond de moi et que nous, malades, sommes obligés de nous forcer à adopter à contrecoeur pour faire semblant d'être guéris (je dis bien faire semblant parce que ça n'a aucun effet thérapeutique, ça ne fait qu'amplifier nos névroses et notre mal-être au fond).
J'arrive plus à m'affirmer, j'ai l'impression que j'arriverai plus jamais à être un homme libre et ça me rend extrêmement malheureux.
J'arrive plus à supporter mon nouveau cerveau, ce que mon cerveau est devenu à cause cette neurotoxine de merde. De ce "produit miracle anti-cancer" dont les blogueurs font l'apologie alors que c'est une véritable torture chimique à vie, qui peut ruiner la vie d'une personne.
Y'a rien qui ait d'effet thérapeutique non plus.
Les activités ne m'aident pas à aller mieux, elles ne font qu'épuiser mon cerveau. Idem pour les conversations, c'est quelque chose qui m'épuise.
Le seul moment où je suis vraiment bien c'est quand je suis dans mon lit et que j'ai la possibilité de ne rien foutre.

on demande aux malades d'être courageux, de "surmonter" leur maladie en multipliant les activités et les loisirs de court terme, on essaye également de les maintenir en vie le plus longtemps possible en considérant le suicide et l'euthanasie comme de la lâcheté.
on leur demande de se forcer à avoir des relations sociales, tout en se souciant en permanence de leur image et en brossant tout le monde dans le sens du poil, ce qui suppose, la plupart du temps, de se forcer à adopter un mode de vie, des pensées, des comportements etc. qu'ils détestent. Ce qui est une Horreur. Or on n'a pas à soigner l'Horreur par une autre forme d'Horreur. L'Horreur reste l'Horreur, qu'elle vienne de la maladie ou qu'elle soit "thérapeutique".
mais, quel est le sens de la Vie quand on a ce genre de malade de merde?
quand les activités ne nous procurent plus aucun plaisir, qu'elles ne font qu'amplifier notre Souffrance et notre Horreur? L'Horreur permanente d'être amputé d'une partie de soi-même?
à quoi ça sert ce "courage" et cette "sociabilité" de merde au juste? ça sert à rien. ça veut juste dire que l'on n'en à rien à foutre de ce que ressentent les malades, qu'on les considère juste comme des robots-machines dont le seul but serait d'être productifs, d'effectuer des tâches concrètes et de se plier à la volonté d'autrui.
c'est juste des normes de merde qui n'ont aucun effet thérapeutique.
et perso je trouve que ça pue trop la merde.
j'ai pas envie d'avoir des activités, ni de me forcer à avoir des relations sociales en jouant la comédie non plus, c'est le genre de truc que j'ai toujours exécré et conchié au plus haut point.

J'AI ENVIE DE MOURIR, J'AI PAS ENVIE DE CETTE LONGéVITé DE MERDE!!
NI DE CE COURAGE DE MERDE ! NI DE CETTE "VIE NORMALE" DE MERDE !!!
DE TOUTES CES VALEURS MORALES DE MERDE QU'ON ESSAYE D'IMPOSER AUX MALADES, ET QUI NE FONT QU'AMPLIFIER LEUR SOUFFRANCE !!

POURQUOI ON OBLIGE LES MALADES A ETRE "COURAGEUX" (ET A SOUFFRIR) ??????
POURQUOI ON TRAITE LES MALADES COMME S'ILS ETAIENT DES MACHINES ??????????????

J'AI ENVIE QU'ON ME FASSE SAUTER CETTE PUTAIN DE CERVELLE QUI NE ME PROCURE PLUS AUCUNE EMOTION POSITIVE OU ENVIE DE RIEN!
LE RESTE, J'EN AI RIEN A BRANLER ! EN ESPERANT QU'IL N'Y AIT AUCUNE VIE APRES LA MORT, QUE CE SOIT LE NEANT DEFINITIF, PARCE QUE J'EN PEUX PLUS BORDEL !!!

VIVE LA MORT ! IL N'Y A QUE LA MORT QUI PUISSE ABREGER CES PUTAINS DE SOUFFRANCE !