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Si oui, comment définiriez-vous le bonheur ?

Si non, pourquoi un homme ne devrait-il pas chercher à être plus "heureux" ?

Souvent le bonheur implique un but, une finalité, une place ou un rôle dans le monde, le plus souvent cela se trouve par la descendance, la perpétuation des gènes, mais ça peut aussi être une oeuvre (au sens large, pas forcément artistique), ou l'implication dans une cause politique, sociétale, ou philosophique.

Le but de la vie c'est d'être heureux.
Heureux les simples d'esprit.
Donc le but de la vie c'est d'être un simple d'esprit.
(je déconne).

« Qu’est-ce que le bonheur ? — Le sentiment que la puissance grandit — qu’une résistance est surmontée. Non le contentement, mais encore de la puissance, non la paix avant tout, mais la guerre ; non la vertu, mais la valeur (vertu, dans le style de la Renaissance, virtù, vertu dépourvue de moraline). »
— Friedrich Nietzsche, L'Antéchrist

Intéressant.

Je reviendrai pour répondre quand j'aurai un clavier d'ordinateur. Je suis sur smartphone et mon pouce fatigue.

"Le but de la vie doit-il tendre vers le bonheur ?"

- Non. Le but de la vie n'est pas d'être heureux. Cette vision mène à l'hédonisme. Le but de la vie, c'est d'être cohérent avec sa nature tout en faisant le bien.
Quelqu'un qui a une personnalité naturellement triste ou des troubles qui le rendent incapable d'être heureux, par exemple, sa vie sera-t-elle sans but ?
Evidemment que non.
La quête du bonheur est une quête égocentrée d'un saint Graal.
Après, il est évident qu'un homme qui poursuit un but cohérent avec lui-même et ses convictions sera forcément plus heureux qu'un autre.
Le but de la vie, ce n'est pas de tendre vers le bonheur.
L'injonction au bonheur des livres de développement perso ou encore de certains enseignants pseudo spirituels est une merde issu de notre monde moderne décadent.



"Si oui, comment définiriez-vous le bonheur ?"

- J'ai répondu non. Mais je définirais le bonheur tant convoité comme une paix intérieure indépendante des émotions (joie et tristesse = émotions). Le bonheur est donc quelque chose de bon, de positif, qui résulte d'une vie cohérente, ce n'est pas une fin en soi, c'est la conséquence de la cohérence.



"Si non, pourquoi un homme ne devrait-il pas chercher à être plus "heureux" ?"

- Parce que c'est inutile si cet homme n'a pas d'autres objectifs de vie que la poursuite du bonheur, qu'il n'a pas de valeurs ou de transcendance.
A quoi bon être heureux si c'est pour rester toute sa vie une larve consommatrice et un pion du système ?
Après je ne dis pas qu'il ne faut pas chercher à améliorer sa condition, je dis qu'il faut le faire dans la perspective d'exister dans la cohérence avec ses valeurs, sa philosophie, sa foi, ses objectifs.
A quoi bon s'améliorer et chercher à avoir un meilleur moral (à distinguer du bonheur), par exemple, si c'est simplement pour rendre sa pathétique vie d'esclave un peu plus supportable ?
Non seulement ça ne rendra pas heureux, peut-être un peu plus joyeux par moment, mais la paix intérieure et la sérénité ne seront pas au rendez-vous.



Pour moi-même, je dis :
NON A LA POURSUITE DU BONHEUR.
Mon bonheur n'est finalement que la conséquence de la poursuite d'autres desseins qui transcendent ma simple existence terrestre.

Beaucoup se contentent d'être des consommateurs et pions, le fait de ne pas en avoir conscience (ou bien de le savoir mais mettre de côté cet état de fait) leur permet de ne ressentir ni culpabilité ni responsabilité. Et avoir une vision égocentrique n'est pas mauvaise chose pour eux (quelque part, chercher à appliquer ses valeurs à un collectif, au nom de ses convictions, a aussi un côté égoïste ?).

Sinon je suis d'accord à 100% avec ce qu'écrit Salocin.

OnEstChezNous a écrit : ↑jeu. juil. 02, 2020 2:12 pm Sinon je suis d'accord à 100% avec ce qu'écrit Salocin.

Je suis souvent d'accord à 100% avec toi aussi. On va finir par uniformiser nos pensées et les gens vont finir par croire que nous sommes une seule et même personne...
Prudence....

C'est pour ça que sur doctissimo, quand certains internautes me reprochent de ne pas avoir un esprit assez "positif", de ne pas "surmonter" mes troubles en mettant les bouchées doubles au niveau des activités et des relations sociales, ça m'accable. parce que ça me met une pression dingue.
du coup je culpabilise de plus avoir un cerveau normal, de plus être capable d'apprécier les activités, les relations sociales etc .

OnEstChezNous a écrit : ↑jeu. juil. 02, 2020 4:57 pm C'est pour ça que sur doctissimo, quand certains internautes me reprochent de ne pas avoir un esprit assez "positif", de ne pas "surmonter" mes troubles en mettant les bouchées doubles au niveau des activités et des relations sociales, ça m'accable. parce que ça me met une pression dingue.
du coup je culpabilise de plus avoir un cerveau normal, de plus être capable d'apprécier les activités, les relations sociales etc .

Ces gens sont des cons. Doctissimo est un temple du conformisme bobo.

Heureusement il reste encore quelques cinglés sur docti qui sortent un peu du lot. :-D

Bah ouais mais quand on a des troubles comme les miens on est souvent obligé de se forcer à vivre selon des valeurs imposées de l'extérieur, par d'autres personnes, ce qui débouche sur d'intense conflits intérieurs d'ailleurs.
On a plus vraiment la possibilité de se forger sa propre philosophie de vie, quand on essaye de faire notre entourage, les psys, les autres malades etc. nous accusent de "trop penser". Bref c'est comme si on était en prison.

Ça me fait penser à l'ancien forum, où un schizo avait insulté un autre de "sale schizo".

Il est où le bonheur il est où?

Personnellement je dirais que la vie n'a pas de "but".

Labyrinthe a écrit : ↑mar. août 15, 2023 4:36 am Personnellement je dirais que la vie n'a pas de "but".

Mais une vie sans but aucun...pour ma part, je trouve cet immense vide franchement angoissant...après, chacun sa sensibilité, c'est sûr...

Chacun ses expériences de vie, oui...
De mon point de vue c'est plutôt libérateur de n'avoir aucun but, et donc faire de ma vie ce que je veux ^^

Moi c'est le contraire, je ne pourrais pas supporter toute cette vacuité...d'errer toujours indéfiniment, sans savoir pourquoi, au juste...mais ouais, chacun son truc, en effet...

Je n'erre pas pour autant, je me fixe mes propres objectifs... mais qui pour moi n'ont rien de lié à l'essence de la vie