ZonePsy

Êtes-vous dépressif/ve ? Si oui, pourquoi ?

De mon côté, je suis triste d'avoir foiré certaines choses.

Parfois c'était ma faute, d'autres fois les circonstances ne s'y prêtaient tout simplement pas.

Aussi, il y a cette conscience que le temps continue de défiler... pour finalement se rendre compte que "c'est trop tard".

J'essaie de rester optimiste, positif :

Déjà à cause de mon syndrome parkinsonien (c'est difficile d'avoir une humeur optimale quand les aires subcorticales du cerveau sont en mauvais état vu que ce sont justement ces aires qui nous permettent d'éprouver des émotions positives). Du coup ce sont d'autres aires cérébrales (impliquées dans les émotions négatives: cingulum, amygdale etc.) qui reprennent le dessus et on se sent mal.
Ensuite il y a l'impact de mes troubles sur ma qualité de vie, qui est assez difficile à supporter: les difficultés de concentration, la fatigue chronique, les trous de mémoire, les difficultés de conceptualisation (qui m'empêchent de trouver mes mots et d'être "efficace" verbalement) etc.

J'ai commencé à aller vraiment mal vers 13 ans et à 15 ans je voulais mourir.
Ça n'allait pas avec ma famille. A 18 ans j'ai eu une très mauvaise expérience, ça a littéralement détruit mon mental et depuis je ne suis plus la même personne.
S'en ai suivi des échecs à répétitions sur le plan social, familial et professionnel.
J'ai essayé à 25 ans de reprendre ma vie en main mais je n'ai pas réussi.
Je me vois comme une raté.
Puis vers 30 ans j'ai eu de gros problèmes de santé.
Aujourd'hui à 35 ans je suis seule, sans travail et j'élève ma fille en faisant en sorte qu'elle réussisse au mieux sa vie. C'est en bonne voie pour l'instant.

Quels genre d'échecs? Tu voulais faire quel boulot à la base?

A la base j'aurais aimé être graphiste, mais je n'ai jamais été capable.

Il y a quelques années c'était pareil, j'avais des projets plein la tête (dans le domaine professionnel notamment), puis du jour au lendemain (fin 2018) je me suis retrouvé avec des troubles neurologiques qui font que ça va être très difficile de mettre tout ça en application.

Vu que 1° trop maladroit dans mes mouvements et trop affaibli pour exercer un taff physique 2° j'ai pas assez de capacités de planification, anticipation, conceptualisation, raisonnement à long terme etc. pour exercer un job intellectuel ou pour être entrepreneur/investisseur. 3° pas assez d'imagination pour exercer un job artistique 4° trop robotique et inexpressif (et pas assez manipulateur/faux cul) pour s'élever socialement par la tchatche, l'éloquence et le relationnel.
du coup je vais probablement devoir me contenter d'un job de petit employé du tertiaire, secrétaire ou autre. Bref les métiers les plus abrutissants et chiants. Voilà en gros quelles sont mes seules opportunités sociales, en tant que cérébrolésé.

Mais, se lancer dans de grands projets ambitieux, c'est impossible dans l'état où je suis.

du coup je vais probablement devoir me contenter d'un job de petit employé du tertiaire, secrétaire ou autre

Autant rester à l'AAH plutôt que se ruiner la santé dans un bullshit job, avec en prime des handicaps très invalidants.

Bon perso, c'est pas ce que je voudrais... Mais si je me rate, je préfère avoir un filet de sécurité.

J'arrive plus à supporter tous ces symptômes de merde, c'est vraiment un véritable enfer.
ça fait un an et demie que ça dure et je ne vois aucune amélioration.

Le plus humiliant, comme symptôme, c'est le déficit cognitif, le fait de ne plus s'intéresser à rien, et par conséquent, de ne plus réussir à participer à aucune conversation sans s'emmêler les pinceaux. J'arrive plus à supporter les relations sociales non plus.

Je veux qu'on me rende mon âme, mon esprit.
Je veux qu'on me rende l'âme, l'esprit que j'avais avant les lésions cérébrales.
J'en ai strictement rien à branler du reste, du relationnel, des activités, de la réussite sociale et autres trucs superficiels de merde qui n'ont rien à voir avec le cerveau et le psychisme.

J'avoue que c'est dur comme symptômes. J'arrive bien à imaginer le fait de ne plus pouvoir exprimer des idées complexes, ni même pouvoir rétorquer ou argumenter comme le voudrait.

Mais moi ce que je comprends pas c'est que l'industrie alimentaire commercialise des aliments qui détruisent le cerveau, alors que ça peut laisser des séquelles à vie et que ces dernières génèrent une souffrance atroce chez les consommateurs.
C'est vraiment des requins, ils pensent pas à l'horreur qu'ils créent chez leurs clients.

« On ne cherche pas vraiment à soigner les gens, mais à les rendre malades pour mieux les soigner »

Je ne sais pas qui a dit ça, mais c'est pas complètement faux

Des histoires de sous, comme d'hab

Honnêtement j'ai pas l'impression que ça aille beaucoup mieux.

Je suis en train de compenser, par de la dissociation etc... d'un autre côté je pense être plus costaud mentalement, moins sujet au stress et à la pression. J'espère que ça ne finira pas par me retomber dessus, le poids supporté a l'air quand même important.

Si je m'écroule c'est HP direct lol.

Ou pas. Peut-être que je m'isolerai.

Je pète la forme parce que je vie au jour le jour (je crois que c'est comme ça qu'on dis), bizarrement je suis sous anti-depresseur mais je pense pas être particulièrement dépressif.

En fait ma vie c'est de la merde, je suis nul, je suis con, je crain bordel.

Tictac a écrit : ↑mer. janv. 27, 2021 12:17 pm En fait ma vie c'est de la merde, je suis nul, je suis con, je crain bordel.

Pourquoi ce changement ? L'autre jour t'étais satisfait parce tu avais tout ton temps pour faire ce que tu aimes, et en plus tu as des ressources financières.

Puis t'es pas con ni nul. T'as du talent ^^

Je viens de taper contre le mure en béton de nouveau, mais cette fois si sans protection et de toute ma puissance , putain je souffre mdr je me suis niqué la main x), bon au moins ça ma calmé, c'est une patate de forain que je mettrais pas dans la tronche de mon père...

Si vous voulez mon avis je suis partie pour avoir mal a la main pendant 2 semaines loul.

Parce que j'ai honte de mettre comporté comme un dépravé par le passé, quand j'étais ado, il y a des truc dont j'ai encore honte. Je pense à la meuf que j'ai sité sur l'autre topic mdr, elle ma fais rire mais d'un autre coté ça ma fais tilter comme un rappel des reliques du passé.

Mon enculé de père me parle comme si c'étais le boss, alors qu'il est le rois de rien du tout. Y m'énerve (rien à voir avec le précédent message, c'est juste qu'il me tape sur le système).

Si c'étais pas mon daron je lui ferais bouffer mes fallanges en salade.