miau a écrit : ↑mar. oct. 20, 2020 11:37 am
En fait je n'ai pas spécialement envie de quitter la France, qui est un pays censé avoir d'honorables idéaux. On est connus dans le monde pour les valeurs qui nous sont prêtées (même si les touristes déchantent vite lol).
Puis il doit également y avoir des coins sympas naturels dans lesquels s'installer.
Ce qui me dérange par contre, c'est la mentalité globale que je perçois. "L'ambiance" (qui est en partie lié au contexte de poudrière, pas que)... Aussi les difficultés avec l'administratif (c'est pas si grave).
Mais à la fois, je me dis que ce ne sera pas forcément mieux ailleurs.
Honnêtement je ne suis pas si mal logé ici, je n'ai pas à me plaindre. Et c'est pourquoi j'hésite.
Moi aussi parfois je doute.
Mais depuis que je suis revenu dans le sud-ouest où je comptais rester, j'ai déchanté de rester en France toute ma vie.
Voici les raisons principales :
1. Avenir professionnel complètement bouché dans le sud-ouest (dernière région vivable en France selon moi avec le Finistère et la Vendée mais ça change à vitesse grand V, j'en parlerai dans le point numéro 2). Monde du travail particulièrement rude et exécrable, cadences infernales dans énormément de métiers sans avoir pour autant la paye conséquente (et encore j'ai toujours réussi à gratter et souvent ça m'a joué des tours avec mes hiérarchies qui me prenaient parfois pour un petit salopard ou un branleur). On dit que les français sont des feignasses mais c'est complètement l'inverse, les français abattent plus de boulot en un temps plus court que beaucoup de peuples. On travaille trop et ça nous mine la santé physique et mentale. La seule opportunité intéressante en France c'est d'apprendre la décroissance, le minimalisme, accepter d'être un pauvre, et vivre le plus possible des allocations et aides en tout genre... J'en suis arrivé à penser ça après 8 ans passés dans le monde du travail alors il est temps de partir.
2. La situation politico-sociale est absolument lamentable. Le mot poudrière me semble assez juste. Vous savez déjà ce que j'en pense, parfois je dramatise à outrance mais je pense sincèrement que nous allons au devant d'énormes difficultés. Tout cela se ressent dans les interactions au quotidien avec les gens la rue, les transports, les commerces, les bars, les boites, etc. Les gens se méfient les uns des autres, les femmes des hommes, les hommes des femmes, les basanés des blancs, les blancs des basanés, et moi le premier. La France est complètement inféodée à des puissances étrangères (israéliennes, USA, émirats, saouds et autres barons du pétrole) et on sent parfaitement que nous n'avons aucun pouvoir sur notre destinée en tant que peuple. Sans même parler des petites sectes maçonniques qui sabotent la France à outrance depuis 1789. C'est indécent. Cette ambiance me plonge dans le pessimisme ambiant et j'ai l'impression que la France m'entraîne avec elle dans sa chute. En plus, beaucoup de français sont devenus complètement tarés et endoctrinés, pétris de morale bidon et de bonne volonté, pavant leur enfer par leurs bonnes intentions.
3. J'ai toujours voulu voyager, voir le monde. Comme beaucoup de gens je pense.
Voici les raisons qui me font douter et me poussent à rester :
1. La peur. La peur est un cancer mental : peur de trouver pire ailleurs, peur d'échouer lamentablement partout, peur de devenir fou à l'étranger. Car je suis devenu parfois fou en France et la psychiatrie m'a mis dans la tête que j'étais malade à vie, même si j'ai conscience que le discours psychiatrique du fatum pathologicus (j'invente des concepts latinisants sans connaître le latin ça fait stylé) est une grosse connerie, ça reste malgré tout dans un coin de ma tête et ça a tendance à revenir dans les moments de déprime. La psychiatrie a sérieusement abimé ma confiance en moi.
2. La présence de ma famille en France. Ils ont pris soin de moi, j'ai pris soin d'eux, nous nous entraidons, ils me manqueront. Mais je pense que s'ils restent en France, d'autant plus avec l'évolution rapide du pourrissement, ils risquent fort d'avoir de gros soucis et le cas échéant, j'aimerais aussi qu'ils puissent me rejoindre ailleurs dans un pays plus sûr. Mais je sais pertinemment qu'ils me manqueront, que je serai certainement assez seul au début quand je débarquerai dans un nouveau pays pour faire une nouvelle vie.
3. Je connais bien la France, c'est mon pays. Je connais toutes les magouilles, j'apprécie la bouffe française, j'aime les paysages, même s'il n'y a pas de nature sauvage en France malheureusement, j'aime tout de même mes petites forêts landaises, ma côte basque... Ces choses pourraient me manquer, même si je sais que niveau nature il y a de fortes chances que je trouve des pays beaucoup mieux lotis que la France. En fait je sais survivre en France, financièrement premièrement, et je connais son environnement. On revient donc au point numéro 1 : le sentiment de sécurité du connu qu'on quitte pour aller vers l'inconnu total, qui peut effrayer.
Sinon j'ai rencontré une brésilienne hier, pas la première que je rencontre, j'ai un excellent feeling avec les gens de ce pays.
J'en ai profité pour lui poser plein de questions sur son pays, la vie là-bas, elle m'a dit que si j'allais là-bas je serais un roi parce que je parle trois langues et déjà ça c'est top du top.
Elle m'a littéralement SUR VENDU son pays, me vantant sa cuisine, son art de vivre ultra zen, me parlant aussi des inconvénients tels l'insécurité dans le nord et les grandes villes ou encore la chaleur, mais cela n'est pas la même chose dans le sud du Brésil, où il y a énormément de blancs issus des anciennes colonies allemandes, hollandaises, danoises, etc, et où le climat est plus clément (on s'approche du pôle sud).
Elle m'a dit qu'en tant qu'amateur de choses martiales, je serais très heureux là-bas car ils ont beaucoup d'arts martiaux et surtout il est extrêmement facile d'y posséder des armes à feu et de les pratiquer.
Elle m'a vendu le pays en me disant qu'il était un pays IMPOSSIBLE à contrôler, donc si un jour je devais avoir un problème avec les autorités (en cas de dictature), il serait très facile de prendre la verte, chose impossible selon elle (et je suis d'accord) en France ou en Espagne.
Elle m'a aussi vanté la politique de Bolsonaro, me disant qu'il s'en foutait du coronavirus et que le pays était ouvert aux étrangers de qualité.
A moi de devenir un "étranger de qualité" et surtout d'apprendre la langue portugaise, que je ne parle pas.
J'ai donc commencé mes cours de portugais hier.
J'ai aussi possibilité d'aller dans d'autres pays de par quelques contacts. Mais le Brésil m'intrigue alors je vais travailler ce projet, apprendre la langue et faire un essai dès que possible.