On était chez lui, avec ma nouvelle belle mère tarée, quand soudain, on entend taper violemment taper à la porte...ça faisait déjà peur...
Tout de suite, elle m'amène nous cacher dans la cabane de jardin..."vite, vite, dépêche toi !"...
On se cache "surtout ne fait aucun bruit !"...j'entends crier, menacer...j'entends les meubles fracassés, renversés...
Puis, au travers des trous de la porte de la cabane de jardin, je les vois, les bandits...de vraies sales gueules, comme dans les films de Luc Besson, rien à voir avec les racailles de cité qu'on voit aujourd'hui, avec leurs bouilles d'ados...non, des vraies sales gueules de vrais bandits, qui font vraiment peur...le gros couteau de cuisine dans la main de l'un d'entre eux, s'avançant près de mon papa, après avoir renversé la table de jardin d'un violent coup de pied, les menaces "on va te buter !!"...et le sang déjà dégoulinant de son bras, à mon papa...du bruit, des menaces et du sang, et moi, juste caché là, apeuré et impuissant...
Je pensais qu'ils allaient le tuer...puis qu'ils nous chercheraient, nous trouveraient, et nous tueraient aussi, à notre tour...
Mais après de longues minutes de terreur, enfin le silence...les bandits sont enfin repartis...mon papa toujours en vie, quoique ensanglanté, toute la maison en désordre, les meubles détruits, toutes les traces de sang à travers le couloir...et pourtant mon pôpa qui, malgré son bras ensanglanté, continuait à faire le dur, même pas peur, même pas mal...mais quel mâle alpha mon pôpa !!
Puis plus tard, les flics sur place, pour écouter l'histoire...avec le couteau de cuisine toujours sur place...l'un d'eux m'avait regardé et souri, avec gentillesse et douceur...ça m'avait fait me sentir un peu mieux...
Et ce n'était que bien des années plus tard, que j'avais su la raison de tout cela : la belle mère, héroïnomane (avec la vraie blanche, pas la rabla...), qui s'était un peu trop endettée auprès de ses dealers, d'où le coup de pression qui avait suivi...
